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Lady Windermere ciné-concert
vendredi 21 mars 2014
à partir de 19h00

Projection du film L’éventail de Lady Windermere d’Ernst Lubitsch (É.-U., 1925, 86 mn., muet, intertitres français) accompagnée au piano.

Madame Erlynne, femme de réputation douteuse, revient à Londres. Elle rencontre Lord Windermere et lui révèle des informations compromettantes sur sa femme. Son silence coûte cher et ses demandes sont particulièrement exigeantes. Double sens et ironie caractérisent cette satire de la bourgeoisie des années 20. À l’origine de la comédie américaine, ce Lubitsch mérite ainsi sa place parmi les grands classiques.

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Cycle : ARCHIVES (II) – REALISATEURS CONTEMPORAINS (II) : HERZOG et DRESEN

Les deux cycles (Archives et Réalisateurs contemporains) proposés ce trimestre par la Maison Heinrich Heine reflètent sa vocation : d’un côté, contribuer à la diffusion des classiques du cinéma allemand en projetant des films phares d’une période incontournable de l’histoire du cinéma mondial (l’expressionnisme). De l’autre côté, ouvrir la voie à un dialogue sur le présent et l’avenir du cinéma allemand – cette fois-ci à travers le regard de Werner Herzog et d’Andreas Dresen. Nous espérons que les films que nous vous présentons seront appréciés au-delà du plaisir esthétique qu’ils offrent. Ce sont aussi des opportunités d’ouverture d’esprit, de réflexion, de réaction active à travers leur appropriation par le spectateur.

Films muets de la République de Weimar Le mouvement expressionniste allemand prend son essor après la première guerre mondiale, dans un contexte de pénurie économique et de dérive morale. Entre libertinage narratif, profondeur psychologique et extrême soin esthétique, les films de la Weimarer Republik sont l’exemple d’une production cinématographique solide qui, en créant un langage unique, reflètent l’état d’esprit d’une nation. Chefs-d’œuvre du cinéma allemand, ces films auront un profond impact au plan international et influenceront la production hollywoodienne des années 40.

Werner Herzog Figure emblématique du cinéma allemand contemporain, Werner Herzog a choisi le médium cinématographique pour entamer en 1963 un travail poétique qui aborde les sujets les plus divers. Il s’intéresse particulièrement à l’existence même et au cœur des hommes – son travail est, en même temps, la recherche des différences historiques, de la puissance des manifestations artistiques, et de la faiblesse et de la grandeur de l’humanité. Parler de l’œuvre de Herzog c’est parler du but même du cinéma, son sacrifice joyeux et l’engagement de vie qu’il présuppose, c’est-à-dire la vocation de se tenir au service d’une armée immémoriale, celle des poètes, afin de devenir, dans le cas de l’image-mouvement, un véritable soldat du cinéma.

Andreas Dresen Réalisateur né en 1963 à Gera en Allemagne de l’est, Andreas Dresen a commencé son activité cinématographique en 1989. Son œuvre a reçu plusieurs prix dont « Un Certain Regard » à Cannes et « L’Ours d’argent » à la Berlinale. Les traits les plus remarquables de son œuvre sont l’improvisation sur le plateau de tournage et une approche documentariste.