© Playprod, France, 2017, 60 mn.
Projection du film suivie d’une discussion avec Thomas Dandois, Stéphane Marchetti, réalisateurs, et Isabelle Jenoc (Amnesty International France)
Ils s’appellent Rafi, Salman, Saïd ou Ali et ont tous moins de 18 ans. Ils viennent d’Afghanistan, de Syrie ou du Pakistan d’où ils ont fui la guerre et les combats, seuls, sans leurs parents. Après des mois d’errance sur les routes, ils se retrouvent bloqués à Calais dans la boue et le froid. Ils sont ainsi plusieurs centaines de mineurs isolés dans la jungle. Leur rêve : rejoindre l’Angleterre. Leurs moyens : grimper dans des containers ou se glisser sur les essieux des remorques, au péril de leur vie. En attendant de retenter leur chance, ils essayent de survivre dans la jungle, la peur au ventre, à la merci d’adultes malveillants et de réseaux criminels. Ni la France, ni la Grande-Bretagne ne semblent vouloir prendre la mesure du danger qui pèse sur « les enfants de le jungle ». Pendant près d’un an et jusqu’au démantèlement final, le film suit le quotidien de ces gamins qui vivent l’enfer dans le nord de la France.
Ce n’est pas un énième reportage lénifiant sur le triste sort des migrants, ce n’est pas non plus un film mièvre qui aurait resserré l’angle sur les enfants dans l’unique but de nous attendrir un peu plus. Non, c’est tout simplement un documentaire nécessaire. France Inter
Je n’ai jamais autant posé la caméra pendant un tournage, soupire le journaliste Thomas Dandois. Je leur disais que j’étais désolé, que j’avais honte de mon pays, honte qu’ils subissent ça. J’ai filmé beaucoup d’histoires dramatiques ces dernières années, aux quatre coins du monde, mais là, c’est Dickens sous nos fenêtres. Télérama